La Suisse a interdit mercredi les importations d’or et de produits aurifères russes, dans la foulée de mesures similaires de l’Union européenne et des États-Unis.
Le Conseil fédéral, le conseil exécutif de sept membres du gouvernement suisse, a déclaré dans un déclaration que l’interdiction de l’or s’alignait sur les dernières sanctions de l’Union européenne contre la Russie en réponse à son invasion de l’Ukraine, et que la Suisse « mettait en œuvre les mesures les plus urgentes en termes de temps et de substance ».
Le conseil a ajouté qu’il avait gelé les avoirs de la banque publique russe Sberbank, après avoir imposé des sanctions le mois dernier à des dizaines d’autres personnes et organisations figurant sur la liste des sanctions de l’Union européenne.
« La liste suisse des personnes et entités sanctionnées en lien avec la situation en Ukraine est donc parfaitement conforme à celle de l’UE », a déclaré le Conseil.
Les produits agricoles et l’approvisionnement en pétrole restent exclus des sanctions, indique le communiqué, attribuant cette décision à la crise alimentaire et énergétique mondiale.
Le pays est un leader sur le marché de l’affinage de l’or, selon un secteur de l’horlogerie et de la joaillerie de 2018 rapport par le World Wildlife Fund, 60 à 70 % de l’or mondial transitant par la Suisse pour y être affiné. Le métal précieux est un matériau courant dans les montres de luxe suisses.
L’Union européenne a interdit en juillet les importations en provenance de Russie d’or nouvellement frappé et raffiné, à la suite d’annonces similaires faites par les États-Unis, la Grande-Bretagne et d’autres pays du Groupe des 7 en juin.
Les responsables ont décrit les sanctions sur l’or comme une autre stratégie pour isoler la Russie du système financier international, les alliés de l’Ukraine étant déjà interdire la plupart des échanges avec la Russie.