Aleksandr Boikov, l’un des avocats de Mme Griner, a déclaré mercredi que la défense présenterait ses plaidoiries jeudi, puisqu’elle a terminé sa plaidoirie et ne prévoit pas d’appeler de témoins supplémentaires. Il a dit que Mme Griner aurait la possibilité de faire une déclaration finale, et qu’ensuite Anna S. Sotnikova, la juge, commencerait à formuler son verdict.
L’administration Biden a subi des pressions de la part de l’épouse et des partisans de Mme Griner pour négocier sa liberté.
La semaine dernière, le secrétaire d’État Antony J. Blinken a déclaré que le gouvernement américain avait « mis une proposition substantielle sur la table » à la partie russe concernant Mme Griner et d’autres Américains détenus en Russie. M. Blinken a ensuite discuté de la question avec son homologue russe, Sergueï V. Lavrov, la semaine dernière, lors de leur premier appel téléphonique depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, mais aucune percée n’a été signalée.
Les responsables russes ont insisté pour que les querelles diplomatiques concernant Mme Griner restent à huis clos. Dmitri S. Peskov, porte-parole du Kremlin, a déclaré mardi que les négociations sur un éventuel échange de prisonniers « devraient être discrètes ».
« La diplomatie par mégaphone et l’échange public d’opinions ne mèneront à aucun résultat », a-t-il déclaré.
Mme Griner est arrivée dans un aéroport de Moscou le 17 février, alors qu’elle se rendait dans la ville russe d’Ekaterinbourg, près des montagnes de l’Oural, où elle jouait pour une équipe locale pendant la saison morte. Les douaniers ont contrôlé ses bagages, où ils ont trouvé deux cartouches de vapotage contenant moins d’un gramme d’huile de haschisch.
La nouvelle de sa détention n’a été rendue publique qu’après l’invasion de l’Ukraine par la Russie une semaine plus tard. Mme Griner, 31 ans, a été accusée d’avoir tenté de faire passer en contrebande une quantité importante de stupéfiants interdits en Russie.
Elle a témoigné lors des audiences du tribunal que la substance illégale s’était trouvée dans ses bagages à la suite d’un oubli alors qu’elle faisait ses bagages à la hâte. Son équipe de défense a noté qu’elle était autorisée à utiliser du cannabis médical en Arizona pour gérer la douleur, qui est devenue une pratique courante chez certains athlètes américains.