Les prix à la consommation en Grande-Bretagne ont continué de grimper en juillet, en hausse de 10,1 % d’un an plus tôt, le rythme le plus rapide depuis 1982.
La hausse des prix alimentaires a poussé l’inflation à deux chiffres pour la première fois en quatre décennies. Le taux d’inflation a augmenté plus que prévu par les économistes, augmentant de 0,6% par rapport au mois précédent, a annoncé mercredi l’Office for National Statistics.
Les prix des denrées alimentaires ont augmenté de 2,3% entre juin et juillet, la hausse mensuelle la plus rapide depuis 2001, a indiqué l’agence de statistiques, avec des augmentations notables des prix des produits de base comme le pain, les céréales, le lait, le fromage et les œufs.
L’inflation est encore à quelques mois de son pic attendu, qui n’est pas attendu avant l’automne, lorsque le plafond des factures d’énergie des ménages sera réinitialisé. À ce stade, l’économie pourrait entrer dans une longue récession, car les prix élevés de l’énergie entraîneraient une baisse de l’activité des consommateurs et freineraient les entreprises, selon les prévisions de la Banque d’Angleterre.
Mais la hausse incessante du taux d’inflation sonne une alarme de plus en plus forte à propos d’une crise du coût de la vie, alors que le prix de plus de biens, y compris les produits alimentaires essentiels, et les services augmentent. À l’avenir, les ménages sont avertis que la facture énergétique moyenne pourrait grimper à 3 500 livres (environ 4 240 $) par an en octobre, soit le triple de ce qu’elle était il y a un an. Pendant ce temps, la banque centrale augmente les taux d’intérêt pour ralentir les dépenses alors qu’elle tente de lutter contre l’inflation, qui est désormais cinq fois supérieure à son objectif.
Même si les salaires augmentent rapidement, deux fois plus vite qu’en moyenne au cours de la décennie précédant la pandémie, ils ne suivent toujours pas les prix. Corrigés de l’inflation, les salaires, hors primes, ont baissé de 3% au deuxième trimestre par rapport à un an plus tôt, a annoncé mardi le bureau des statistiques. C’était une baisse record.